Si les circonstances de la mort, en 1730, de la célèbre comédienne Adrienne Lecouvreur restent mystérieuses, celles de son inhumation sont, elles, bien connues. Le curé de Saint-Sulpice lui refusa toute cérémonie ainsi que l’accès au cimetière. Elle fut ensevelie presque clandestinement dans la chaux vive, dans un terrain vague des bords de la Seine, à la grande indignation de Voltaire.
(Source : La Comédie Française)
RIVALITÉS
JALOUSIE CRIMINELLE
HISTORIQUE
Livret d’Arturo Colautti, d’après Eugène Scribe et Ernest Legouvé
Paris, 1730, la célèbre tragédienne Adriana Lecouvreur et la princesse de Bouillon aiment le même homme, Maurice de Saxe, maréchal de l’armée française. Après maintes péripéties et chassés-croisés, elles découvrent leur rivalité. Le jour de son anniversaire, Adriana meurt dans les bras de Maurice, qui vient de lui réaffirmer son amour, empoisonnée par le parfum fatal du bouquet de violettes envoyé par sa rivale.
Adriana Lecouvreur est le seul ouvrage de Francesco Cilea, compositeur proche du vérisme, à s’être maintenu au répertoire des grandes maisons d’opéra. L’histoire de cette actrice célèbre au XVIIIe siècle, controversée, tragédienne au destin sulfureux et admirée de Voltaire, fait littéralement partie de l’Histoire de France. Au départ de faits réels, la vie d’Adrienne est romancée par Eugène Scribe et portée au théâtre, en 1849, avec dans le rôle-titre la grande Sarah Bernhardt. Le sujet montra vite tout son potentiel opératique. Arturo Colautti, librettiste de Cilea, désira le porter à la scène lyrique. L’œuvre, axée sur la rivalité amoureuse, l’esprit de vengeance et l’amour, est bouleversante. Un orchestre somptueux, des airs de toute beauté, une virtuosité au service des émotions, tout concourait à faire de cette partition un triomphe lors de sa création à Milan en 1902, d’autant qu’un certain Enrico Caruso excellait dans le rôle très difficile de Maurice de Saxe (Maurizio). Le succès, depuis, ne s’est jamais démenti.
- Dernière représentation à l’ORW
Mars 1990
- Nouvelle production
Opéra Royal de Wallonie-Liège
- Avec le soutien
du Tax Shelter du Gouvernement Fédéral Belge
