« Malatesta :
– Fraîchement sortie du couvent, son trouble est naturel.
Elle est un peu timide de tempérament. Il vous appartient de la calmer.

Norina, à part :
– Tu vas voir, vieux fou comme je vais t’accommoder… »
ACTE 1, MALATESTA ET NORINA

VIF
COCASSE
JEU DE DUPES

Livret de Giovanni Ruffini

Le barbon Don Pasquale décide de se marier pour contrecarrer les prétentions de son neveu Ernesto sur sa fortune. Le Docteur Malatesta lui propose alors d’épouser sa sœur, la docile Sofronia. En réalité, celle-ci n’est autre que Norina, la fiancée d’Ernesto, convaincue par Malatesta que le meilleur moyen de s’unir à celui qu’elle aime est d’épouser d’abord le vieil homme. Très vite, elle se montre une épouse infernale, dépensière, volage et insolente…

L’ULTIME OPERA BUFFA…

À la fin de l’année 1842, Donizetti est au sommet de sa gloire. À Paris pour diriger les répétitions de son opéra Linda di Chamounix au Théâtre-Italien, il reçoit la commande d’un opera buffa avec l’assurance de bénéficier d’un quatuor vocal de premier ordre. Il s’associe au librettiste et patriote proche du Risorgimento Giovanni Ruffini et compose, en onze jours seulement, une œuvre désopilante : Don Pasquale, son soixante-neuvième opéra. L’histoire raconte que le librettiste, agacé par toutes les modifications demandées par le compositeur, claqua la porte et exigea finalement que son nom soit retiré de l’affiche. Le succès est gigantesque dès la première à Paris, même si la critique fait quelques fois la fine bouche. L’œuvre, qui s’impose rapidement dans le monde entier, est la seule du compositeur à n’avoir jamais quitté les scènes.

Don Pasquale développe un chassé-croisé amoureux vif et joyeux qui foisonne de quiproquos et autres jeux de dupes, comme dans l’Elisir d’amore. Tous les ingrédients sont rassemblés pour, à travers une frénésie irrésistible, se souvenir des farces de Rossini et devenir l’ultime chef-d’œuvre de l’opera buffa. Ce sera le dernier grand succès de Donizetti. À l’instar de quelques-unes de ses héroïnes, il sombrera bientôt dans la folie sous l’effet de la terrible syphilis qui finira par l’emporter.

• DERNIÈRE REPRÉSENTATION À L’ORW
  NOVEMBRE 2009 (VERSION CONCERTANTE)
• NOUVELLE PRODUCTION
  OPÉRA ROYAL DE WALLONIE-LIÈGE
• AVEC LE SOUTIEN DU TAX SHELTER DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL BELGE ET DE BEL ARTS FUND