« Asile héréditaire, Où mes yeux s’ouvrirent au jour,
Hier encore, ton abri tutélaire
Offrait un père à mon amour.
J’appelle en vain,
douleur amère!..
J’appelle, il n’entend plus ma voix!
Murs chéris qu’habitait mon père,
Je viens vous voir pour la dernière fois! » ACTE 4, ARNOLD MELCHTAL
COURAGE
RÉVOLTE
LIBERTÉ
Livret de Victor-Joseph
Étienne de Jouy et
Hippolyte-Louis-Florent Bis
Au XIIIe siècle, en Suisse, Guillaume Tell est décidé à libérer son peuple de l’oppression de l’envahisseur autrichien mené par l’odieux Gessler. À ses côtés, Arnold est tiraillé entre son devoir patriotique et son amour pour Mathilde, la sœur du tyran. Les deux hommes finissent néanmoins par neutraliser l’ennemi lors d’une terrible tempête sur le lac des Quatre-Cantons, après avoir relevé la célèbre et terrible épreuve de l’arbalète…
BIEN PLUS QU’UNE POMME…
Le trente-septième et dernier opéra de Rossini est assurément le plus singulier. Sur un livret écrit en français d’après la tragédie de Schiller, Guillaume Tell figure au rang des plus grands opéras français et constitue, sans doute, le chef-d’œuvre dramatique le plus abouti de son auteur. Toutefois, spectateurs et commentateurs ont été surpris par cette fresque historique qui rompait avec l’univers du bel canto dans lequel le compositeur était passé maître. À moins de quarante ans, Rossini achevait sa carrière lyrique sur une œuvre audacieuse qui inaugurait le genre du grand opéra à la française et annonçait le romantisme par ses thématiques et le nouveau traitement des instruments et des voix. La force de l’orchestre, la puissance vocale à déployer et l’ampleur tragique du propos seront le dernier chant du Cygne de Pesaro en matière d’art lyrique.
Entre légende et histoire, Guillaume Tell relate un épisode fondateur de la Confédération suisse et illustre la révolte d’un peuple face aux exactions de ses envahisseurs. L’enjeu est dès lors bien plus large que le célèbre défi de la pomme. C’est une quête de liberté, bien dans l’esprit de l’époque, au moment des révolutions de 1830. Le Liégeois André-Modeste-Ernest Grétry avait d’ailleurs, dès 1791, composé et représenté avec succès son drame éponyme. Dans une esthétique très différente, il avait recueilli un tel succès auprès des révolutionnaires français qu’il ne quitta la scène qu’éclipsé par le chef-d’œuvre de Rossini.
- DERNIÈRE REPRÉSENTATION À L’ORW
NOVEMBRE 2000
- NOUVELLE PRODUCTION
OPÉRA ROYAL DE WALLONIE-LIÈGE
- AVEC LE SOUTIEN DU TAX SHELTER DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL BELGE ET DE BEL ARTS FUND