TÉLÉCHARGER LE CARNET DU SPECTATEUR

• NOUVELLE PRODUCTION → OPÉRA ROYAL DE WALLONIE-LIÈGE
• AVEC LE SOUTIEN DU TAX SHELTER DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL BELGE ET DE CASA KAFKA PICTURES

Livret de Francesco Maria Piave et Arrigo Boito d’après une pièce de Antonio García Gutiérrez

« La partition, dans son état actuel, est impensable » disait Verdi au moment de reprendre Simon Boccanegra, un opéra composé pour Venise en 1857 et tombé dans l’oubli à la suite de son insuccès. C’est l’éditeur Ricordi qui incita le compositeur, en 1881, à réviser l’œuvre en collaborant pour la première fois avec Boito, le futur librettiste d’Otello. Une fois remaniée et amplifiée, la partition rencontrera le succès à Milan et deviendra le premier grand volet des œuvres tardives du maître.

Simon Boccanegra est assurément le père et le baryton le plus attachant de toute la production du Maestro. La relation avec sa fille est apaisée et affectueuse. Il tente d’éviter tous les conflits et une guerre meurtrière avec Venise. Trahi et empoisonné, il reste digne et revêt une grande noblesse de caractère. Verdi tenait à ce personnage singulier, vecteur politique malgré lui, prônant l’unité de l’Italie et déployant un humanisme bienveillant hors du commun. Alors que l’Italie était unifiée depuis une vingtaine d’années et que le compositeur, à la retraite depuis dix ans, était devenu un véritable « trésor national », il était temps, avant de songer à retrouver Shakespeare et son Otello, de redorer le blason d’une œuvre mal aimée et d’en faire un dernier symbole du Risorgimento tout en amplifiant la stature psychologique et politique d’un grand homme.

EN DIRECT SUR FRANCE TÉLÉVISIONS (CULTURE BOX) LE JEUDI 23 JUIN A 20h30