Découverte

Métier : perruquière à l'opéra

Chasseuse de tendances chez les Petits Riens, technicien chez Walibi, scaphandrier, contrôleuse aérienne… « Métier » plonge dans le quotidien de 12 métiers atypiques et fascinants. Cette série documentaire au format original va à la rencontre de personnes aux métiers atypiques et souvent méconnus.

 

Magaly est perruquière à l’Opéra Royal de Wallonie. Son talent ? Transformer des mèches de cheveux en oeuvres d’art scéniques.

« Pour fabriquer une perruque, il faut évidemment beaucoup de patience. C’est vraiment un style de vie particulier. » Le chemin de Magaly vers ce métier n’était pas tracé d’avance. « Je ne savais pas trop vers où aller, mais je voulais un métier avec du contact humain et de l’artistique, » se souvient-elle. « Quand j’ai commencé la coiffure, j’ai eu ce déclic. J’ai fait un stage à l’Opéra de Liège et, de fil en aiguille, je suis toujours là après huit ans. »

L’atelier de perruques est un lieu de création minutieuse. « Pour commencer, on participe à la présentation de maquettes. On a une photo de l’artiste qui portera la perruque, ce qui nous donne une idée du style et de l’époque, » explique-t-elle.

 

Les matériaux utilisés varient selon les besoins des productions. Pour une perruque, il faut en moyenne une semaine. « Quand on aime ce qu’on fait, on ne compte pas les heures, » confie Magaly.

« On utilise des cheveux humains, du poil de yak pour des textures plus épaisses, et parfois des couleurs extravagantes comme le bleu ou le jaune.

Chaque jour est différent dans cet atelier. Ils préparent les maquillages, recoiffent les perruques et imaginent des créations. « Certaines productions demandent des coiffures très complexes, c’est un vrai défi, » dit-elle. « Le jour des représentations, on coiffe les artistes, on ajuste les perruques. Certains artistes aiment discuter pour se détendre, d’autres préfèrent le silence.

 

Le travail en coulisses est intense et exige une grande réactivité. « Il y a toujours cette pression que les perruques restent en place et que tous les changements se fassent à temps. C’est du stress constant, mais quand tout se passe bien, c’est notre récompense. »

Pour Magaly, ce métier est une véritable passion. « C’est un style de vie particulier. Nous faisons tout par passion et c’est gratifiant quand le public applaudit, » affirme-t-elle. Avant de travailler à l’Opéra, Magaly ne savait pas qu’on pouvait fabriquer des perruques de cette manière. Mais depuis qu’elle contribue à cet art, elle ne souhaite pour rien au monde changer de métier.

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