Durée
03H10
Langue
Français
Surtitres
FR • NL • EN • DE
A voir
Tous publics
L'histoire
« Mes longs
cheveux descendentJusqu’au seuil
de la tour !Mes cheveux
vous attendent
Tout le long de la tour !
Et tout le long du jour !
Et tout le long du jour !Saint Daniel
et saint Michel,Saint Michel
et saint Raphaël,Je suis née
un dimanche !
Un dimanche à midi ! »Maurice Maeterlinck,
Pelléas et Mélisande, début de l’acte III, tirade de Mélisande
SENSUEL
ÉNIGMATIQUE
TRAGIQUE
INTEMPOREL
Livret de Maurice Maeterlinck
Au Royaume imaginaire d’Allemonde, le Prince Golaud rencontre, au cours d’une chasse en forêt, la mystérieuse et diaphane Mélisande. L’ayant épousée sans rien savoir d’elle, il la présente à son demi-frère Pelléas. Tombés amoureux l’un de l’autre, les deux amants sont confondus par Golaud qui, au comble de la jalousie, tue Pelléas et laisse s’enfuir Mélisande. Elle meurt lentement de chagrin…
« Ces répétitions étonnées qui donnent aux personnages l’apparence de somnambules un peu sourds constamment arrachés à un songe
pénible… Ce manque de promptitude à entendre et à répondre tient intimement à leur psychologie et à l’idée un peu hagarde qu’ils se font de l’univers. »
En évoquant l’étrangeté de Pelléas et Mélisande, Antonin Artaud mettait en évidence la modernité du chef-d’œuvre de Claude Debussy, une œuvre unique dans l’histoire lyrique. La volonté du compositeur de renouveler l’opéra français parsème sa vie de nombreux essais et esquisses dont seul Pelléas trouvera un véritable aboutissement, devenant le seul opéra symboliste de l’histoire. Composant « un opéra après Wagner, et non pas d’après Wagner », le chant en est immatériel et l’orchestre insaisissable suscite, lors de la création à Paris en 1902, un parfum de scandale… Comme cela se produit généralement lors de l’apparition de nouvelles esthétiques. Maeterlinck, après avoir fulminé de déception et souhaité l’échec de l’œuvre, reviendra sur ses propos et saluera la justesse de la vision du musicien.
L’écriture musicale du rôle de Pelléas permet de le confier soit à un ténor, soit à un baryton, ce dernier choix ayant été opéré par le compositeur à la création de l’œuvre, et ce sera également le cas pour cette production.
- DERNIÈRE REPRÉSENTATION À L’ORW
MARS 2007 - PRODUCTION
FONDAZIONE TEATRO REGIO DI PARMA